Interprétation ou traduction ?

Souvent confondus parce qu'ils relèvent du même domaine, les métiers de l'interprétation et de la traduction français - LSF sont pourtant différents. L'interprétation consiste à transposer oralement un discours en simultanée d'une langue à l'autre et vice-versa ; tandis que dans la traduction cette transposition se passe entre deux documents écrits (ou vidéo pour le cas de la langue des signes).

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http://player.vimeo.com/video/187577396

Qu'est-ce qu'un·e interprète ?

L'interprète est un·e professionnel·le des langues. Elle ou il permet à deux communautés linguistiques de pouvoir communiquer, chacune dans sa propre langue et en respectant les codes de sa propre culture.

Bilingue et biculturel·le

Un·e interprète maîtrise parfaitement ses langues de travail, les pratique avec aisance, peut aborder des sujets inédits et comprendre la majorité des locuteur·rices. Elle ou il est donc bilingue. On dit aussi que l'interprète est biculturel·le car, en plus d'une culture générale développée, elle ou il se doit de connaître les spécificités culturelles en lien avec ses langues de travail afin d'assurer une prestation de qualité.

Formé·e, diplômé·e

Un très bon niveau dans tous les domaines précités ne suffit pas. L'interprète est diplômé·e à la suite d'un parcours universitaire long (MASTER : BAC +5) qui valide à la fois ses compétences linguistiques, sa capacité à transmettre le sens d'un discours tout en changeant de langue (et donc de culture) mais aussi sa compréhension et sa bonne application des règles déontologiques et éthiques de sa profession.

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https://vimeo.com/187578539

Déontologie et éthique

L'interprète suit un code éthique : ensemble de règles de déontologie et de conduite professionnelle. Les trois règles déontologiques fondamentales sont :

De plus, toujours dans un souci de qualité, l'interprète suit un code de conduite professionnelle propre à son métier. Elle ou il doit, par exemple, respecter des temps de repos et ne peut intervenir tout·e seul·e pour certaines prestations.

Polyvalence

Un·e interprète peut être amené·e à intervenir dans des contextes très variés : milieu judiciaire, milieu médical, enseignement ou formation, services publics, sociaux ou administratifs, conférences et vie culturelle, etc.

Afin d'optimiser la qualité de son travail, l'interprète se doit de toujours parfaire ses connaissances, d'approfondir autant sa culture générale que les domaines plus précis sur lesquels elle ou il est amené·e à intervenir.

Qu'est-ce qu'un·e traducteur·rice ?

Un·e traducteur·rice travaille d’une langue écrite vers une autre langue écrite et dans le cas de la LSF, il s’agit de traduire par exemple du français écrit vers la LSF en format vidéo.

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https://vimeo.com/187676847

Des compétences de haut niveau

La traduction est une tâche difficile qui nécessite de faire passer une information en franchissant la barrière de la langue, une langue vivante qui évolue tous les jours. La traductrice ou le traducteur français – LSF possède donc une connaissance approfondie de ces deux langues de travail. Cependant, les pièges de la traduction sont nombreux. La connaissance des langues ne suffit pas pour faire une bonne traduction. Un travail de qualité exige une connaissance vaste et approfondie des sujets qu'il ou elle traduit.

Un travail en finesse

Alors que l'interprète travaille en simultané et à l’oral, le traducteur ou la traductrice traduit d’un texte vers la LSF vidéo avec toute la latitude pour faire des recherches et retravailler sa production. Elle ou il s'attache à respecter les différents styles écrits propres à chaque langue, elle ou il est bilingue et biculturel·le.

Vers sa langue maternelle

Il est essentiel que la traductrice ou le traducteur traduise vers sa langue maternelle, car elle ou il en maîtrise toutes les subtilités et les finesses. Ainsi, pour une production vers la langue des signes, la ou le professionnel·le sourd·e fournira une traduction fluide et de qualité, qui fera passer fidèlement et précisément le message du texte d’origine.

Différentes étapes et une solide formation

Mieux vaut attendre d'avoir finalisé votre texte avant de contacter un·e traducteur·rice, cela vous évitera une perte de temps et d'argent. La traduction s'accomplit ensuite en plusieurs phases :

Il est indispensable à la traductrice ou au traducteur de faire preuve de rigueur, de précision, et de persévérance. Une bonne traductrice ou un bon traducteur a l'esprit critique, la capacité à s'informer et le sens de l'initiative. Souvent amené à travailler sous la pression de délais serrés, la ou le traducteur·rice possède de bonnes capacités d'adaptation et d'organisation. Toutes ces qualités et ces compétences s'acquièrent par une formation spécifique permettant l'obtention d'un diplôme de traduction.

La traductrice ou le traducteur au cœur de sa traduction

La particularité de la traduction vers la langue des signes est que celle-ci n'a pas de version écrite, au sens graphique du terme. La forme « écrite » de la LSF est la vidéo. La traductrice ou le traducteur français – LSF est ainsi au cœur de son travail.